Un cheval lancé au galop, une cascade de notes, des étincelles d’émotion…
Surnommé « le Mozart du cymbalum », Ion Miu est l’héritier d’une illustre dynastie de musiciens tsiganes de Bucarest. Avec ses deux baguettes magiques, il frappe — avec fougue ou tendresse — les 136 cordes tendues sur la table de bois du cymbalum, faisant jaillir un univers sonore vibrant, virtuose et envoûtant.

En 1972, alors qu’il n’a que 17 ans, les parents d’Alexandre, Catherine et Marcel Cellier, invitent Ion Miu à rejoindre la tournée des virtuoses roumains qu’ils organisent à travers la Suisse. De cette aventure reste un enregistrement mythique, capté au Victoria Hall, où la fougue des musiciens venus de toute la Roumanie galvanisa littéralement le public.

Comme ce sera la fête et que Marcel a entretenu une longue amitié avec le légendaire Dumitru Fărcaș, le duo s’enrichira les 5, 8 et 9 novembre 2025 de la présence exceptionnelle de Cristian Totpati, merveilleux joueur de taragot ami de Dumitru Fărcaș. Sa sonorité chaleureuse et expressive viendra se mêler aux cordes du cymbalum et aux harmonies du piano pour un voyage musical encore plus intense.

Aujourd’hui, Alexandre Cellier se réjouit de retrouver, aux côtés de ses amis, cette « deuxième langue maternelle » qu’est pour lui la musique des Balkans — un langage fait de rythmes, de mélodies et d’improvisations qu’il pratique avec passion depuis son enfance.